L'Evangile et l'Art - An  29  -  Prédication de Jean-Baptiste
Home 3.jpg Aide 5.gif loupe 7 zeus.gif
Lien Qui sommes-nous.gif
Ne  
23 ©
En l'an 29, au bord du fleuve Jourdain
Les Pharisiens et les Scribes s'inquiètent en ce printemps de l'année 782 depuis le fondation de Rome (année 29 selon la naissance de Jésus), car un homme se déclare prophète au bord du Jourdain, et baptise ceux qui le veulent. Les religieux ont envoyés certains pour se renseigner et voici ce que leur répondit Jean (le baptiste).
"Moi, je suis , << une voix qui crie dans le désert: aplanissez le chemin du Seigneur,>> comme a dit le prophète Isaïe".
Jean 1, 23 et Isaïe 40, 3-5 
Puis confirmant qu'il n'est ni le Messie, ni Elie, ni un prophète, Jean (le baptiste) ajoute qu'il vient pour baptiser dans l'eau. 
Au milieu de vous il est quelqu'un que vous ne connaissez pas, celui qui vient après moi, dont moi je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale. Cela se passait à Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.
Jean 1, 26-28 Jean-Baptiste prêchant près du Jourdain - Raphaël
Jean-Baptiste prêchant près du Jourdain - Mattia Petri
Luc précise que la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert.
Il parcourut alors toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des péchés. 
Luc 3, 3
Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Luc 3, 10-14
Mattia Petri place en bas à gauche les publicains parmi la foule qui interroge Jean (le baptiste) et - comme on dit de nos jours - il "les sermonne" plus particulièrement. Mais à la foule, il propose le partage, et aux soldats, il les enjoint à faire leur travail sans violence ni fausse accusation.
Jean-Baptiste prêchant près du Jourdain - Mattia Petri
Taverna (Calabre) église San Domenico - 1672
Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons Abraham pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. »
Luc 3, 7-9
Dans cet autre tableau, Mattia Petri augmente l'intensité du discours de Jean (le baptiste) et son urgence.

La mesure de la pénitence se fait aux fruits produits et non aux belles paroles, non suivies d'effet.

La référence à l'appartenance ne suffit pas.
Le personnage en bas à droite pourrait faire penser à un dignitaire, commanditaire de l'œuvre et qui s'interroge lui-même sur la signification personnelle du message de Jean (le baptiste).

C'est peut-être le cas, mais il s'agit surtout de l'autoportrait du peintre Mattia Petri qui nous montre que son titre - chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem - l'implique particulièrement sur ce sujet, auquel il prête son talent.
Sur la droite de Jean (le baptiste) un jeune enfant et un agneau, symbolise l'imminence de la venue du Messie.
Beaucoup d'interprétations fantaisistes ou crédibles interviennent dans ce monde qui croit tout découvrir ou redécouvrir.
Jean-Baptiste n'y échappe pas. Il y a ceux qui d'une phrase issue d'un texte, d'une tombe, d'une gravure, d'une représention, en profite pour contester son existence, son rôle, celui des textes chrétiens et pourquoi s'en arrêter là ? Il y a ceux qui doute d'un mauvais concours de dates ou de noms de lieux, et étendent le doute. Il y a ceux qui pense que Jean-Baptiste était le vrai messie, etc.
En fait, on est à peu près sûr de l'historicité de Jean-Baptiste et de son rôle de prophète et de baptiseur dans le Jourdain en rémission des péchés.  Flavius Josèphe, né à Jérusalem en 37/38 et mort à Rome vers 100, historiographe romain juif d'origine judéenne du Iᵉʳ siècle en est absolument certain.
Deux lieux précis du baptême font l'accord de beaucoup; Al Maghtas au bord du Jourdain et également Qasr al Yahud situé à 400 m du premier, l'un et l'autre de chaque côté de la rive et à 8 km au sud-est de Jéricho. 
Al Maghtas Qasr al Yahud
Pourtant, il est communément accepté que Jean (le baptiste) précédait Jésus, qu'il incitait à la conversion et que le baptême était le signe consacrant cette conversion individuelle, que Jean attendait le Messie annoncé par les prophètes et que la conversion et le baptême en était une préparation indispensable pour accueillir sa venue. Enfin il est probable que plusieurs disciples de Jean (le baptiste) suivront Jésus.